Fiasco pour les élections municipales partielles du Nord Kosovo dimanche 23 avril: la participation n'a pas atteint les 5 %.
Pourtant, le scrutin est valide d'un point de vue légal, ce qui pourrait alimenter de nouvelles tensions dans cette région traditionnellement instable des Balkans, car si les résultats sont respectés, des candidats albanophones prendraient le pouvoir dans ces régions constituées à quasi-totalité de populations serbes.
Le taux de participation aux élections municipales pour les quatre mairies du Nord Kosovo était de 3,47 % : sur les 45 000 serbes qui constituent la quasi-totalité de la population du Nord, seuls 13 ont glissé un bulletin dans l'urne. Le boycott du scrutin a été unanimement suivi. Le reste des votants, environ 1 500 Albanais, a fait le résultat.
Dans les quatre communes, des candidats albanophones l'emportent avec une poignée de voix : le parti Autodétermination du premier ministre Albin Kurti et le parti démocratique du Kosovo (PDK, formation historique de la guérilla des années 1990) sont en position de prendre la tête de communes peuplées de Serbes.