De nombreux juges des pays occidentaux l’ont rêvé, Israël est sur le point de le réaliser : faire de leur démocratie une théocratie judiciaire.
En effet, comment peut-on expliquer autrement le chemin pris par ce pays depuis une vingtaine d’années, et dont on voit depuis près d’un an l’éclosion au grand jour de ce long processus voulu par une caste judiciaire : l’avènement d’un état entièrement gouverné par les juges, ayant pouvoir suprême sur tout autre pouvoir, et se positionnant comme un pouvoir quasi-divin (1) (2).
Regardons de plus près.
Comme l’a parfaitement démontré P. Lurçat dans son dernier livre (3), la révolution constitutionnelle voulue par l’ancien président de la Cour suprême A. Barak à la fin du siècle dernier a conduit à :