LE SCAN POLITIQUE - Sous l’effet de la pression migratoire et démographique, le critère de la population totale fixant le nombre de députés n’est plus une garantie démocratique.
Dans une étude destinée à nourrir le débat à droite, l’ex-ministre Alain Marleix et l’universitaire Thomas Ehrhard pointent les biais d’une méthode de calcul à bout de souffle. La démocratie française a-t-elle besoin d’une nouvelle méthode pour assurer une représentation nationale digne de ce nom? Cette question sensible, déjà soulevée par la droite en 2015 sous la forme d’une proposition de loi (jamais examinée), revient sur la table comme une urgence.
Le message d’alerte est lancé par un ex-secrétaire d’État à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales sous Nicolas Sarkozy (2008-2010) et un maître de conférences en science politique à l’université Panthéon-Assas, chargé de cours à l’École polytechnique. Le premier, Alain Marleix, fut l’auteur du dernier redécoupage des circonscriptions législatives en 2010, également très impliqué dans celui de 1988. Le second, Thomas Ehrhard, est un universitaire